Initiation judo cinq étoiles pour les jeunes de la Fondation PSG

« Nous n’y sommes pour rien si nos fauves blessent tes judokas. » Le clin d’œil de Laurent Rosso, responsable psychopédagogique et qualité à la Fondation PSG, fait sourire Nicolas Mossion, directeur technique du PSG Judo. La section qui a ouvert ce mercredi soir les portes de son dojo du gymnase Alice-Milliat d’Ivry-sur-Seine pour une séance pas comme les autres, aussi bien pour les jeunes invités que pour leurs prestigieux hôtes. « Entre les compétitions et les grands championnats, ça nous permet de couper, de décompresser aussi », pose d’emblée la vice championne olympique Amandine Buchard. À ses côtés, Marie-Ève Gahié complète, entre deux photos avec les enfants : « cela permet aussi de garder les pieds sur terre, de se souvenir d’où l’on vient. Et puis voir les petits aussi heureux et insouciants, ça donne le sourire ! Nous leur faisons plaisir, et ça se voit. »  En y donnant de sa personne, à l’image de l’entraineur Julien Boussuge, mains posées sur les hanches. « Je n’ai plus l’habitude moi (rires) ! Les enfants sont mignons mais, à cet âge-là ils sont infatigables… de vraies piles. » « Et encore, là, ils sont plutôt tranquilles », rebondit Youri, l’un des éducateurs auprès de la Fondation Paris Saint-Germain.

Une heure durant, et malgré l’intensité qui s’invite très vite aux ateliers, l’entraîneur du PSG judo prend pourtant un malin plaisir à diriger la trentaine d’élèves, âgés de sept à onze ans. Travail de préhension en duo, répétition d’appuis avec les athlètes haut niveau, avant un quart d’heure final de randoris (combats d’entraînement, NDLR) ou chaque enfant a pu se mesurer à ces derniers. Pour la quatrième année de suite, la Fondation Paris Saint-Germain prend en charge un groupe de soixante-quatre élèves des écoles primaires de Mantes-la-Jolie. « Chaque soir de l’année, entre seize et dix-neuf heures, nous sommes six éducateurs et éducatrices à proposer activités sportives, culturelles et créatives avec les enfants, précise Woury, qui entraînera également les jeunes footballeurs du centre de formation dès la saison prochaine. Tout est pris en charge par la Fondation, nous réclamons seulement aux enfants qui postulent au programme Rouge et Bleu d’être présent, car la demande est énorme. »

À l’heure de clôturer cette soirée qui restera dans les mémoires, les judokas proposèrent une démonstration technique à leurs partenaires du jour. « On dirait un feu d’artifice », lance Moussa, presque plus émerveillé par le bruit du judogi claquant sur le tatami que par les prises. Noémie, elle, tient là sa plus belle soirée depuis qu’elle a rejoint l’école Rouge et Bleu il y a un an et demi. « J’ai réussi à la faire tomber », lance la fillette en pointant Marie-Ève Gahié du doigt. Bouquet final, ou presque, les récentes médaillées européennes et olympiques avaient apporté plusieurs de leurs médailles, pour le plus grand bonheur des jeunes élèves, quelques instants dans la peau des champions …  « Déjà que moi ça me ferait quelque chose de recevoir ce genre de récompense, je comprends les étoiles dans les yeux de tous ces jeunes qui ont pu toucher et enfiler les médailles autour de leur cou », concluait Nicolas Mossion. En attendant d’en voir peut-être un jour décrocher, à leur tour, les plus beaux trophées.