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Thomas Tuchel : «Nous avons encore franchi des étapes»

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L’entraîneur du Paris Saint-Germain revient sur la première partie de saison de son équipe, et aborde son rôle de coach.

Coach, la première moitié de la saison vient de s’achever. Quel bilan dressez-vous de ces six premiers mois ?
« Je dirais que c'est bien... très bien ! Mais je ne suis peut-être pas la bonne personne à qui poser cette question parce que je vis toujours le moment présent, et regarde toujours vers l’avant. Il est donc assez difficile pour moi de résumer cette première moitié de saison. Mais en ce moment, je sens que cela se passe bien, que nous avons encore franchi des étapes positives. Nous avons fait une phase de groupes incroyable en Champions League, nous sommes premiers en championnat, l'équipe est compétitive et nous avons un bon groupe. C’est plaisant de travailler avec lui. »

La saison a commencé en Chine, avec notamment le Trophée des Champions à disputer pour soulever un premier trophée. Comment vous sentiez-vous à ce moment-là ?
« Nous avons fait beaucoup de voyages en Chine, avec beaucoup de sollicitations. Puis nous avons joué contre Rennes, contre qui nous avions perdu en finale de Coupe, nous savions donc que cela allait être à nouveau difficile. Leonardo venait d’arriver, on ne voulait pas non plus perdre ce premier match officiel, avec un trophée à gagner à la clé. Donc oui, il y avait un peu de pression. Une pression normale quand on veut bien commencer, car cela peut déterminer l'atmosphère dans l'équipe dès le début. C’est forcément un match compliqué. Nous avons été menés 1-0 et nous avons réussi à renverser le score. C'était donc un début difficile, mais un début important pour la suite. »

Malgré un bon début de saison, l’équipe a subi trois défaites. Comment les expliquez-vous aujourd’hui ?
« Je ne suis pas très doué pour accepter que cela puisse arriver, même si je sais que gagner tous les matches est très difficile. Mais c’est quand même le défi ici, et nous nous préparons sans cesse pour ne pas perdre. Des trois défaites, celle de Rennes est à part, parce qu’ils avaient marqué deux fois en s’étant créés d’autres occasions, et ce n’était pas notre meilleur match. Cela peut arriver. La défaite face à Reims a fait plus mal car elle a mis fin à notre invincibilité à domicile, et celle à Dijon aussi, parce que nous avions une grande équipe sur le terrain, que nous menions 1-0, et que nous les avons laissé marquer sur deux actions similaires. Ces deux défaites ont fait plus de mal que celle face à Rennes. »

Forcément, on peut aussi parler du match toujours attendu face à Marseille...
« Nous avons vu quelques buts incroyables durant ce match parce qu’ils nous ont laissé assez d’espaces au milieu pour que nous puissions nous retourner et utiliser notre vitesse devant. Nous avions imaginé qu’ils allaient tenter d’être audacieux. Mais jouer haut était risqué. Nous avons très bien joué en première mi-temps. Nous avons étrangement arrêté de jouer en seconde période et, après la rencontre, le sentiment général était un peu étrange. Dans le scénario contraire, si vous jouez un match serré, que vous être à 0-0 à la mi-temps et que vous gagnez finalement 4-0, vous vous sentez très heureux après. Mais si vous menez 4-0 à la mi-temps et que vous jouez une seconde période aussi serrée, vous finissez avec un sentiment partagé. Mais c'était un classique en France, un autre grand match et une grande victoire pour nos supporters et pour nous. J'en suis très content. »

Enfin, parlons de votre rôle de coach. Quel genre d’entraîneur êtes-vous ?
« Je veux être un facilitateur entre les joueurs, pour rendre les choses plus simples, les aider à se trouver. L'équipe est comme un orchestre, qui doit créer une certaine alchimie. C’est pour cela que j’étais si heureux lors des derniers matches, parce que j’ai pu sentir que quelque chose se créait entre eux. Ce n’était pas qu’une question de qualité, de talent, mais il y a aussi la façon de jouer, de s’entraider dans les petits espaces. Et ce sont ces petits détails, travaillés à l’entraînement et appliqués dans les matches, qui changent beaucoup de choses. Nous devons nous mettre d’accord sur des principes de jeu, sur notre style. Mais nous devons aussi accepter que Neymar soit Neymar, que Marco (Verratti) restera Marco et que Marquinhos sera Marquinhos de toutes ses forces. Le but, c’est de les assembler, comme un puzzle qui se complète parfaitement, pour qu'ils s’entraident et s’apprécient. C’est en cette dynamique que je crois. »