A l’occasion du déplacement des Parisiens en terres strasbourgeoises pour la 37e journée de Ligue 1 ce samedi 27 mai à 21h00, nous vous proposons un focus sur la rencontre à venir au Stade de la Meinau. Entre souvenirs, classements, dynamiques et joueurs à suivre, tour d’horizon du match qui attend nos Rouge et Bleu face aux Strasbourgeois.
LE POINT SUR LE CLASSEMENT
Avec un total de 27 victoires, 3 matches nuls et 6 défaites après 36 journées de championnat, le Paris Saint-Germain est plus que jamais en tête du classement de la Ligue 1. Le club de la capitale compte actuellement 84 unités, et dispose ainsi de six longueurs d’avance sur son dauphin lensois et de onze longueurs sur l’Olympique de Marseille, qui occupe toujours la troisième marche du podium.
De son côté, le RC Strasbourg Alsace a connu une saison bien plus délicate que la précédente. Après avoir terminé à la 6e place du championnat lors de l’exercice précédent, les Strasbourgeois avaient cette année l’objectif de se maintenir avant tout. En occupant actuellement la 15e place de Ligue 1, l’équipe alsacienne semble avoir réussi son pari. Avec 9 victoires, 12 matches nuls et 15 défaites, les joueurs de Frédéric Antonetti affichent un bilan de 39 points. C’est six points de plus que le FC Nantes, 17e du classement et premier relégable. A seulement deux journées du terme du championnat, le destin des coéquipiers de Morgan Sanson semble donc continuer de s’inscrire au sein de l’élite. Lors des quatre dernières rencontres disputées sur sa pelouse, le RCSA a remporté neuf points sur douze possibles. Paris est prévenu : s’il veut décrocher son onzième titre, il devra faire face à la pression strasbourgeoise.
RETOUR SUR LE MATCH ALLER
Les deux formations se sont affrontées à l’occasion de la 16e journée du championnat, le 28 décembre dernier. Une rencontre qui marquait le retour du championnat après la Coupe du Monde au Qatar. Sur la pelouse du Parc des Princes, les Rouge et Bleu s’étaient imposés 2-1 au bout du suspense. Au bout d’un quart d’heure de jeu, le capitaine parisien Marquinhos ouvrait le score pour Paris à la suite d’un coup de pied arrêté tiré par son compatriote Neymar Jr (1-0, 14e). Le club de la capitale parvenait à préserver son avance, grâce notamment à un Gigio Donnarumma impérial devant Kévin Gameiro. Mais le second acte démarrait bien plus mal pour Paris, qui voyait les visiteurs revenir au score suite à une tentative d’Adrien Thomasson qui était malencontreusement déviée par Marquinhos (1-1, 51e). Et les choses n’allaient pas en s’arrangeant pour les Rouge et Bleu, qui se retrouvaient en infériorité numérique à l’heure de jeu lorsque Neymar Jr récoltait son second avertissement de la partie.
Alors que l’on promettait une fin de match complexe aux Parisiens, ces derniers n’en étaient que plus déterminés à obtenir une victoire devant leur public. Kylian Mbappé se montrait dangereux à plusieurs reprises, mais les interventions de Matz Sels suivi du retour salvateur d’Ibrahima Sissoko ne rendaient pas la tâche facile aux Franciliens. Mais l’attaquant français se montrait tenace, et sa dernière accélération dans le temps additionnel allait s’avérer être fatale aux Strasbourgeois. Après s’être défait de Gerzino Nyamsi et avoir provoqué un pénalty, Mbappé offrait la victoire au Paris Saint-Germain dans les derniers instants du match en transformant la sentence d’un tir placé à ras de terre (2-1, 90+6e) !
LA DYNAMIQUE ADVERSE
Lors de la 36e journée de Ligue 1, les Strasbourgeois ont fait match nul sur le terrain de l’ESTAC après avoir longtemps mené au score (1-1). Avant ce déplacement dans l’Aube, les coéquipiers d’Alexander Djiku restaient sur deux victoires convaincantes. Une première obtenue à l’extérieur sur le terrain de La Beaujoire face au FC Nantes (0-2) grâce à des réalisations de l’inévitable Habib Diallo et de la révélation Mouhamadou Habib Diarra. Puis une semaine plus tard, les Alsaciens avaient enchaîné, cette fois-ci devant leur public face à l’OGC Nice (2-0). L’attaquant sénégalais Habib Diallo s’était à nouveau distingué en inscrivant les deux buts de la rencontre. Ainsi, le RCSA n’a encaissé qu’un seul but lors de ses trois derniers affrontements.
Au terme d’une première partie de saison très difficile sous les ordres de Julien Stéphan avec une 19e place au soir de la 17e journée et quatre points de retard sur le premier non-relégable, les Strasbourgeois ont par la suite entamé leur reconquête avec la nomination de Frédéric Antonetti à la tête de l’équipe depuis le mois de février. Depuis l’arrivée du technicien français, Strasbourg cumule 21 points en seulement 13 journées, ce qui place l’équipe de Frédéric Guilbert… à la 9e place du classement sur cette période. Une métamorphose flagrante en cette année 2023, et un second souffle qui a permis au collectif strasbourgeois de redresser la barre dans cette saison cruciale.
LéO MESSI – HABIB DIALLO : LE DUEL DU MATCH
Bien qu’ils ne disposent pas du même profil, ils sont chacun les fers de lance de leur attaque respective. Auteur de 15 buts et 16 passes en championnat, Leo Messi se montre toujours aussi précieux pour Paris lorsqu’il s’agit d’être décisif. Mais l’importance de l’international argentin ne se résume pas à son dernier geste, comme le démontre ses 58% de dribbles réussis contre 37% pour Habib Diallo. Dans les trente derniers mètres, le numéro 30 parisien sait faire parler sa précision avec 76,9% de passes réussis dans la moitié de terrain adverse contre 64,9% pour son homologue sénégalais du RCSA. A l’occasion de la rencontre de ce samedi soir, Leo Messi tentera une nouvelle fois d’être décisif pour repartir du Stade de la Meinau avec le titre de champion de France.
Quant à Habib Diallo, l’ancien messin s’impose comme l’atout majeur de Frédéric Antonetti. L’international des Lions de la Téranga remporte en moyenne 8 duels aériens par rencontre, preuve de son poids sur les défenses adverses. Mais surtout, l’avant-centre strasbourgeois se mue en véritable renard des surfaces, puisqu’il touche 16,6% de ses ballons dans la surface de réparation adverse contre 8,2% pour Leo Messi. Doté d’une faculté de détente importante, le buteur alsacien a démontré tout au long de la saison que sa science du placement en faisait un élément redoutable à surveiller pour la défense des Rouge et Bleu.
22 AOÛT 1992 : STRASBOURG - PARIS, RÉCIT D’UN MATCH D’ANTHOLOGIE
Pour la troisième journée de 1ere division, le Paris Saint-Germain se déplaçait sur le terrain du Racing Club de Strasbourg au Stade de la Meinau pour un duel entre deux équipes en forme. Il s’agissait alors du premier test sérieux de la saison pour Paris, face au leader du championnat. Remarquablement organisés, les Parisiens prenaient l'avantage à la suite d’un débordement de David Ginola conclu par une une reprise de volée signée Laurent Fournier (0-1, 9e). Pour son deuxième match officiel sous la tunique rouge et bleu, George Weah se montrait à son tour dangereux sur un centre de Patrick Colleter, mais le portier adverse s’interposait. Dominateur, le club de la capitale pouvait compter sur Bernard Lama et ses interventions pour maintenir le cap dans cette rencontre.
Après l’heure de jeu, les Franciliens accéléraient et marquaient deux buts coup sur coup : Fournier servait Weah et permettait à l’attaquant libérien de doubler la mise d’un superbe ballon piqué pour son premier but avec le Paris Saint-Germain (0-2, 60e). Dans la foulée sur un contre mené par Vincent Guérin, Weah prenait de vitesse la défense alsacienne avant de tromper Sansone pour mettre son équipe à l’abri (0-3, 63e). En fin de rencontre, l’entrant François Calderaro venait parachever le succès des hommes d’Artur Jorge sur une reprise de volée après un centre en retrait d’un Weah resplendissant (0-4, 83e). Sous les applaudissements du public strasbourgeois, l’entraîneur parisien était évidemment ravi de la prestation des siens : « Nous avons pratiqué le football spectaculaire et offensif tel que je l'aime. »
DEUX CLUBS, UN JOUEUR : KéVIN GAMEIRO
Né à Senlis en 1987, Kévin Gameiro intègre la formation strasbourgeoise en 2004 avant de disputer sa première rencontre officielle avec l’équipe première en septembre 2005, lors d’une défaite… face au Paris Saint-Germain (0-1). Du haut de ses 18 ans, le buteur français découvre l’Europe et la Coupe UEFA en inscrivant notamment un doublé face à l’Etoile Rouge de Belgrade cette même année fin d’année. Auteur de prestations tonitruantes pour ses débuts dans l’élite, le prodige alsacien voit sa carrière prendre un tournant inattendu, lorsqu’il subit une rupture des ligaments croisées en février 2006.
Il ne pourra éviter la descente des siens au terme de la saison, et effectuera son retour six mois plus tard pour participer à la remontée immédiate du RCSA en Ligue 1. Apprécié par le public strasbourgeois, Kévin Gameiro ne peut empêcher la nouvelle relégation de son équipe à l’issue de la saison 2007-2008. Après avoir inscrit 17 buts et disputé 68 rencontres en l’espace de trois saisons, le natif de l’Oise quitte l’Alsace pour la Bretagne et le FC Lorient. Ainsi, il poursuit son ascension au sein de l’élite sous les couleurs des Merlus, pour lesquels il inscrit 56 réalisations en trois saisons.
Après s’être imposé comme un des meilleurs attaquants du championnat, Kévin Gameiro rejoint le club de la capitale en juin 2011. Avec les Rouge et Bleu, le néo-international français dispute 77 rencontres en deux saisons pleines. Après avoir terminé à la seconde place du championnat pour son premier exercice parisien, Gameiro entre dans l’histoire du Paris Saint-Germain en remportant le troisième titre de champion de France du club à l’issue de la saison 2012-2013. Après avoir inscrit 23 buts avec Paris, l’avant-centre formé au RCSA s’en allait découvrir un nouveau championnat : celui de l’Espagne.
Au cours de ses huit saisons en Liga, Kévin Gameiro s’impose comme un des attaquants les plus prolifiques du pays. En disputant 348 matches sous les couleurs du FC Séville (2013-2016), de l’Atlético de Madrid (2016-2018) puis du FC Valence (2018-2021), l’ancien parisien se forgeait un palmarès d’exception et faisait trembler les filets à 118 reprises auxquels pouvait s’ajouter 35 passes décisives. Au terme de son aventure hispanique, le joueur français de 34 ans décidait de revenir en Alsace treize ans après pour clôturer son histoire là où il l’avait commencé. Depuis, l’attaquant strasbourgeois a porté le maillot du RCSA à 70 reprises et a inscrit 20 buts. Kévin Gameiro retrouvait ainsi le Parc des Princes la saison dernière. L’occasion pour lui de se confier sur son amour pour le Paris Saint-Germain : « Pour moi, c'est toujours un kif de revenir au Parc des Princes et d'y jouer. Bien sûr que c'est mon stade préféré en France ! Il y a une ferveur particulière. Depuis tout petit, j'ai rêvé d'y jouer. Ce sont des souvenirs de gamin qui reviennent à la surface et qui me marqueront à vie. Je pense à Marco Simone, Pedro Miguel Pauleta, Jay-Jay Okocha, Amara Simba... Je l'ai toujours dit et je ne l'ai jamais caché, mon rêve était de fouler la pelouse du Parc des Princes. J'ai eu la chance de disputer mon premier match en professionnel au Parc et d'y jouer vingt minutes. Ce sont des signes qui ne trompent pas. Depuis tout petit, Paris c'est mon club et ça restera mon club. » De quoi annoncer des retrouvailles émouvantes ce samedi…