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Le maillot Hechter : plongée dans l’histoire Rouge et Bleu

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Pour la sortie des équipements 2020-2021 du Paris Saint-Germain, retour sur ce maillot si singulier qui fait partie intégrante de l’histoire parisienne.

Il pose l’empreinte d’une nouvelle saison et de ses perspectives dans la chronologie. Il est la première pierre d’un édifice qui se construira à travers les compétitions. Un nouveau maillot entraîne dans son sillage son lot de souvenirs, d’espoirs, et de références, cachés sous les coutures.

La version 2020-2021 est hors du temps. Un col en V rouge avec deux boutons sur la version blanche, clin d’œil aux années 1990, à ce « 50 ans » brodé d’un ruban bleu sur le côté du maillot, en passant par le petit drapeau tricolore apposé dans la doublure… Être avant-gardiste en se plongeant dans le passé : voilà ce que Nike propose.

Et cette saison, tout sera unique. Parce que c’est une période si particulière, déjà, jonchée entre deux saisons aux calendriers bousculés. Parce qu’il s’agit du mythique maillot Hechter. Et parce qu’il incarne, aussi et surtout, celui qui célèbre le 50e anniversaire de la naissance du Paris Saint-Germain. Aimer son passé, pour mieux embrasser l’avenir.

« Nous sommes fiers de défendre ces couleurs qui ont été à l’origine de la création du club. Comme vous le savez tous, ce maillot déchaîne les passions et les grands moments. Aujourd'hui, nous remettons nos couleurs à l'honneur », a d’ailleurs déclaré le Président du Paris Saint-Germain Nasser Al-Khelaïfi.

Ce maillot rend hommage aux tribunes qui tremblent, aux supporters qui chantent et surtout, à ces ascenseurs émotionnels vécus du béton au gazon.

L’anecdote cachée sous le maillot

Derrière ce célèbre « BBRBB », acronyme ramenant vers ce fond Bleu, bercé par des bandes Blanches et Rouges, c’est d’abord une histoire de passion qui s’est écrite.

Celle d’un homme, Daniel Hechter, célèbre designer, devenu président du club de la Ville Lumière. Homme inspirant et inspiré, c’est d’ailleurs en voyant une Mustang que le dirigeant parisien a voulu reproduire l’élégance de la voiture sur le torse de ses joueurs. La légende raconte que ce grand fan de Johann Cruyff s’était inspiré des couleurs de l’Ajax d’Amsterdam pour parfaire la tunique. Le tout, avec une bande bleue pour compléter le trio du drapeau national, comme une offrande à sa capitale.

Résultat, c’est en 1973 que les Parisiens portent ce maillot pour la toute première fois. Et c’est avec lui, que le club traverse ses premiers émois.

Des couleurs gravées dans le marbre

Porté jusqu’en 1982 - pas moins de 9 saisons consécutives - en tant que maillot principal, passé maillot extérieur sous l’ère Borelli, revenu sur le devant de la scène de 1994 à 2000, puis en 2005 avec l’arrivée de Pedro Miguel Pauleta ou celle du nouveau propriétaire en 2011, le maillot Hechter a été le marque-page de nombreux moments forts de la capitale.

Il s’agira de la 30e saison au cours de laquelle ce maillot a fait partie de l’équipement parisien. Dont 18 durant lesquelles il a été le maillot principal et domicile de l’équipe. On se souvient par exemple des années 1993 et 1995 synonymes de sacres en Coupe de France, ou de la saison 1998 et de son doublé de Coupes nationales. C’est avec ce maillot que la bande à Weah a disputé la demi-finale européenne en 1994…
Impossible, forcément, de ne pas l’associer à l’année 1996, qui restera à jamais comme celle de la Coupe d’Europe. L’écusson brodé sur ce mythique maillot, quand le trophée a été soulevé.

Du premier but inscrit sous cette tunique par Dossevi en 1973 au dernier marqué par Nenê en 2012, de nombreux artistes, ont fait honneur à ces couleurs, comme se plait à le rappeler l’historien du club, Michel Kollar : « Ce n’est pas le premier maillot du club, mais c’est bien le plus symbolique. Il a fait rêver tous les supporters, a été porté par les premières stars du club. Imaginé par un couturier, il avait tout d’une pièce unique. C’était quelque chose d’atypique dans le monde du foot, mais il incarne aujourd’hui les couleurs du Paris saint-Germain pour tous les amoureux du club. Dahleb, Pastore, Susic, Rocheteau ou Raï… De nombreux artistes l’ont porté ! Et aujourd’hui, c’est le plus beau cadeau que le club pouvait faire pour fêter son 50e anniversaire. »

Et pour marquer au fer rouge et bleu la cinquième décennie du club, quoi de plus beau que de redonner vie aux premières heures de son histoire ?