Ce mercredi soir, les Parisiens disputeront leur 8e de finale retour de l'UEFA Champions League contre Dortmund dans un Parc des Princes à huis-clos. Une situation particulière que d'autres Rouge et Bleu ont connu, notamment Guillaume Hoarau ou encore Selim Benachour, qui racontent ce souvenir un peu spécial...
Entré en jeu à la 58e minute de jeu, ce 26 février 2005 au Parc des Princes, Selim Benachour allait devenir l'unique buteur de ce Paris Saint-Germain - Bastia, comptant pour la 27e journée de Ligue 1. Sur penalty, l'international tunisien donnait la victoire au club de la capitale, à la 66e minute, alors que la rencontre se disputait à huis-clos. « C'est très bizarre, nous a confié l'ancien numéro 18 du Paris Saint-Germain. Déjà pendant la préparation, on savait que le stade allait être vide. C'était vraiment une sensation particulière, C'est difficile de jouer sans ses supporters, et c'est encore plus compliqué en fin de match, quand nous avons besoin de leur soutien, pour tenir un résultat notamment. »
Les hommes de Thomas Tuchel vivront pareille expérience ce mercredi soir, une situation inédite dont il faudra faire abstraction pour aller chercher le résultat escompté : « Même si les tribunes seront vides, les joueurs seront chez eux, dans leur jardin. Un terrain qu'ils connaissent par coeur. Il y a un enjeu à jouer sur le rectangle vert, et ils doivent gagner pour continuer. C'est cela qui va primer mercredi soir », conclut Selim Benachour.
Cinq ans plus tard, Guillaume Hoarau allait aussi vivre un huis-clos au Parc des Princes. Le 28 mars 2010, les Rouge et Bleu reçoivent Boulogne-sur-Mer pour le compte de la 30e journée de Ligue 1. Victorieux 3-0, les Parisiens s'imposaient alors devant des travées vides : « Le souvenir que j’ai de ce match, c’est d’entendre le Parc... ou plutôt de ne pas l’entendre, se rappelle Guillaume Hoarau. Quand on est entré sur la pelouse pour le coup d’envoi il y avait la musique mais pas de supporters. C’était curieux. Après quand le match commence on se met dedans, il faut faire l’effort de se concentrer tout de suite car il n’y aura pas de soutien des supporters. »
Buteur ce jour-là, Guillaume Hoarau sait donc mieux que quiconque les efforts à fournir pour passer outre cette situation si particulière. Et ce mercredi face à Dortmund, les hommes de Thomas Tuchel n'auront pas d'autre choix, comme l'atteste enfin l'ancien parisien aujourd'hui aux Young Boys de Berne : « Il faut faire abstraction du contexte comme on peut le faire dans une ambiance hostile. C’est là aussi que l’on voit les grands champions. C’est pénible bien sûr, mais il y a une mission a accomplir, un effort mental à faire. Il faut réussir à passer au-delà. »